Monsieur durable Advitam
Guy Lemoine, 58 ans, s'est engagé pour Advitam dans un nouveau challenge difficile mais passionnant, après avoir occupé des fonctions très variées au sein de la coop.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
«Rester ouvert, être curieux, savoir saisir les opportunités... » Si Guy Lemoine devait donner un conseil à un jeune TC qui démarre sa carrière dans la coopération agricole, ce serait celui-là. Il faut dire que ce passionné d'agriculture et d'informatique, qui a accepté il y a trois ans de prendre en charge le développement durable et la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), chez Advitam, a toujours combiné ces trois traits de caractère. Une fois son BTS production végétale en poche, ce fils d'agriculteur du Pas-de-Calais est entré à l'Ucaco, une des coopératives à l'origine d'Unéal, et il ne l'a plus quittée. Mais il a multiplié les expériences et a su, au fil des ans, se former. « J'ai beaucoup apprécié mon premier job de technico-commercial, c'est un métier très enrichissant grâce au contact quotidien avec les agriculteurs. » Déjà à l'époque, il faisait figure de précurseur, après avoir conçu deux logiciels de calcul de la fertilisation et de suivi parcellaire.
Création d'OAD avant l'heure
C'est donc tout naturellement qu'en 1989, les dirigeants de la coop ont pensé à lui, lorsqu'ils ont eu besoin d'un responsable informatique pour structurer et décentraliser l'informatique dans l'entreprise. « Je n'étais pas cantonné dans un bureau, puisque j'avais beaucoup de contacts avec les différents sites et je formais mes collègues », précise-t-il. Trois ans plus tard, il change complètement de métier, pour les semences. « Ce poste était à la fois très intéressant et très formateur. » Une fois qu'il possède bien les rouages de cette activité, on lui en confie une deuxième en 1993, la communication. « Tout était à faire », reconnaît Guy Lemoine, qui a conduit les deux missions en parallèle jusqu'en 2002. « A la constitution d'Unéal, j'ai gardé la communication à temps plein. La coopérative changeait de dimension, il fallait donner du corps à la structure. Pour cette mission transversale en lien avec la direction, je me suis appuyé sur une commission composée d'agriculteurs élus. » Assemblée générale, journaux internes et externes, plaquettes, vidéos, site web, salons, relations presse... Ses missions étaient très larges et il a profité pleinement des prouesses du numérique. Il y a trois ans, Guy Lemoine a eu envie de s'investir dans autre chose, il en a parlé à son directeur qui s'interrogeait à l'époque sur la façon d'inscrire le développement durable dans le groupe Advitam. « Le défi m'a plu, j'ai accepté. La démarche a été lancée dans le cadre du projet d'entreprise Advitam 2020. Pour définir la stratégie du groupe dans ce domaine, nous nous sommes fait épauler par un prestataire extérieur, GreenFlex. Nous avons travaillé en groupes, identifié cinq piliers stratégiques et mis en place des plans d'action. » Il reconnaît que la tâche n'a pas été facile, surtout au début.
Bientôt un rapport RSE
« Se préoccuper de développement durable n'était pas dans notre culture. Il a fallu convaincre de son intérêt, communiquer. Petit à petit, la démarche commence à susciter de l'attention. Nous avons travaillé avec les ressources humaines et QHSE, calculé notre bilan carbone et fixé des objectifs d'amélioration. Un code éthique a été formalisé, des projets en lien avec le RSE comme les micro-algues ou la méthanisation ont vu le jour. » Guy Lemoine est aussi l'une des chevilles ouvrières de la création de la démarche collective, Ferme France... et entend bien publier son premier rapport RSE, lors de la prochaine AG du groupe.
Blandine Cailliez
Pour accéder à l'ensembles nos offres :